Les 5 sens

& la Gesltat-thérapie

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Qu’est-ce que la Gestalt-thérapie ?

Gestalt vient du verbe allemand « gestalten » signifiant « mettre en forme, donner une structure ».

Née dans les années cinquante aux Etats-Unis, elle est arrivée en Europe dans les années 7O
La Gestalt-thérapie s’inscrit dans le courant de la psychologie humaniste, existentielle et relationnelle. En cela, la Gestalt-thérapie a pour ambition de développer l’autonomie ainsi que la responsabilité et la créativité.

La Gestalt-thérapie ne limite pas l’humain à une vision individualiste, mais s’intéresse aussi aux interactions de l’individu avec ses environnements, qu’ils soient personnels ou bien professionnels mais également sociaux.

Par ailleurs, elle a de l’Homme une vision holistique aussi favorise-t-elle le dialogue constant entre pensées, émotions et sensations corporelles. Effectivement, en relation constante avec son environnement, le corps se manifeste. Chaque personne a sa manière propre de vivre avec ce qui l’entoure, à partir de ses capteurs sensibles, sensitifs. Ces sensations fines peuvent être écoutée, apprivoisées. En outre, elles ont quelque chose à révéler de ce qui se passe intimement et qui demande attention, conscience de soi.

La Gestalt-thérapie vise donc à mettre au centre de sa pratique l’expérience vécue dans la rencontre entre la personne et son environnement, c’est à dire entre soi et le monde, entre soi et autrui. « Elle prend en compte l’expérience avec la prise de conscience des processus corporels, de même qu’elle s’occupe de la manière particulière de chacun de se représenter le monde et de lui donner sens. » (Sylvie Schoch de Neuforn, Le Grand Livre de la Gestalt, 2012).

 

Gestalt-thérapeute, une posture d’accompagnant.

Le mot thérapeute en grec ancien signifiait celui qui prend soin de quelqu’un.

Quand j’accueille une personne en situation de souffrance, j’accueille en premier lieu une personne. Je rejoins alors la définition grecque du mot thérapeute, à savoir, je prends soin d’elle.

Par conséquent, prendre soin de quelqu’un, c’est déjà rencontrer cet être unique qui est en face de moi. Qui est cette personne ? Comment s’inscrit-elle dans ce qu’elle vit ? Comment se représente-t-elle le monde ? Quelle conscience porte-t-elle de ce qui l’anime ou la paralyse ? Etc.

De surcroît, prendre soin c’est d’abord rencontrer cette personne. Loin de lui donner de bons conseils thérapeutiques mais en revanche pour l’accompagner à regarder, l’interroger sur le sens de ce qu’elle vit. Egalement l’inviter à sentir dans son corps ce qui se passe, ainsi que lui suggérer d’écouter toutes ses sensations physiques qui sont sans nul doute des manifestations comme des messages qu’elle seule peut traduire.

En somme, l’accompagnant, c’est celui qui se joint à quelqu’un pour aller où il va. Globalement, être à côté, soutenir quand c’est trop difficile, respecter son rythme et ses besoins, partager et échanger sur ce qui se passe. Au fond, marcher ensemble vers plus de conscience et de confiance en soi.

Ici et maintenant, une approche phénoménologique…

La phénoménologie (du grec : phainómenon, « ce qui apparaît » ; et lógos, « étude ») est un courant de pensée philosophique du 20ème siècle. Elle tire son nom de sa démarche, qui est d’appréhender la réalité telle qu’elle se donne, à travers les phénomènes. Les phénomènes étant ce qui apparaît, ce qui se donne à voir. De ce fait, c’est l’expérience vécue dans l’instant présent qui sert d’appui pour commencer à s’observer et, au fur et à mesure,  prendre conscience de qui nous sommes…dans cet instant.

La phénoménologie contextualise. En effet, elle offre une approche qui dépasse le clivage objectivisme/subjectivisme, et permet d’accéder au « champ phénoménal » de la personne, c’est-à-dire à son expérience globale, sa réalité subjective.

Ainsi,  le psychothérapeute phénoménologique n’interprète pas ce qui se donne à voir à partir de ses propres repères et normes, mais il laisse le phénomène se dévoiler. C’est la raison pour laquelle, le psychothérapeute, en restant dans une posture d’ouverture et de curiosité aux phénomènes s’intéresse à l’expérience de l’autre. L’autre étant une personne unique. C’est pourquoi la méthode se base essentiellement sur l’écoute du récit de l’autre, qui, en parlant, dévoile son phénomène vécu.

J’accompagne l’instant.

Il s’ensuit que mon intervention auprès d’une personne ne consiste pas, encore une fois, à lui dicter une bonne conduite. En revanche, je l’invite à regarder ce qui est là, de façon à mettre de la conscience sur ce qui se passe et qui parle d’elle, aujourd’hui, maintenant, dans cet espace thérapeutique. C’est pourquoi le psychothérapeute ou psychopraticien gestaltiste est engagé dans la relation psychothérapeutique.